Par Gérard Reyne · samedi 20 novembre 2010
Roland Topor

Roland Topor

 

au train où vont les choses,

celles de la vie,

pas à pas,

au bord du gouffre,

quand il n’y en a plus qu’un,

le faire ou pas,

surtout bien réfléchir,

cette distance, la même,

celle de l’instant passé au suivant,

vertige,

du moment qui ne sera jamais plus,

de celui qui pourrait ne pas advenir,

exister à la mesure du principe d’incertitude,

sûr de n’être que fugitif,

ancré dans ce voyage,

venu, par hasard,

parti sans laisser de trace,

témoin hagard

d’une aventure sans avenir,

d’un parcours sans itinéraire,

intérimaire de la vie,

souffle intermittent,

transport sans joie,

projet en vacance,

avancer encore

vers ce qui s’efface,

dans l’ombre

du décor

 

gérard reyne

 

Roland Topor

Roland Topor